Infrasons


INFRASONS



Matali Crasset Artiste invité

Damien Marchal, Plasticien sonore
Commissaires : Michael Chéneau et Julie Portier

Du 18 novembre 2011 au  25 février 2012
Vernissage le vendredi 18 novembre à 19h
Graphisme : Vincent Menu / Le jardin Graphique


Communiqué
La Galerie Mica présente du 18 novembre 2011 au 25 février 2012 un ensemble
d'objets inédits de Matali Crasset. La rencontre artisan-designer sur laquelle parie la
Galerie Mica comme une promesse d'avenir se poursuit donc avec l'invitation de
cette grande figure du design dont la sensibilité pour les savoir-faire s'est déjà
traduite dans de nombreux projets collaboratifs.
Coupes, vases, vide-poches? En forme de haut-parleur, porte-voix ou corne de
brume, ces objets se dérobent malicieusement à leur statut, jonglent entre l'usage et
la représentation, obligeant celui qui s'en saisit à songer à ce qu'il va en faire, et c'est
déjà une invitation à réinventer le monde.
Objets non identifiés, ils s'amusent à maintenir le doute sur leur fonction autant que
leurs origines. Ils pourraient être les descendants d'antiques instruments de musique
dont on ne sait plus sortir aucun son, autant que les prototypes de matériel audio
high-teck que l'on ne sait pas encore faire marcher. Ce silence est trop mystérieux
pour ne pas y tendre l'oreille et ressentir dans ce mutisme une tension palpable,
générée par la tentative de synthétiser l'inconciliable : la fossilisation du futur, l'image
du son, la matérialisation de l'onde, l'objectivation du mouvement (celui qui guide le
corps pendant le tournage d'une pièce de bois).
Sans bruit, le son se propage. On ne l'entend pas encore, mais il s'agirait d'y prêter
attention comme on se méfie de l'eau qui dort : les spirales pourraient bien suivre
l'élan amorcé dans le bois, les objets uniques donner lieu à des séries. Alors, les
scénarii se vérifieraient, les utopies prouveraient leur viabilité!
Damien Marchal les a vus... ces objets en cours de fabrication. Il a entendu les sons
qui ont empli les ateliers des artisans. L'invitation qui lui est faite sous la forme d'une
carte blanche est l'occasion pour le plasticien sonore d'imaginer un dialogue singulier
avec ces objets finis dont il connaît quelques secrets. Toujours en quête
d'expérimentations, son goût du risque l'amène cette fois à faire l'usage exclusif de
sa voix pour cette nouvelle performance.
Julie Portier
















Matali Crasset 
 Née le 28 juillet 1965
Vit et travaille à Paris
www.matalicrasset.com- -- -- - --- - -- -- --- - --- - -- - - -- -- -- -- --- - -- - - - ---- - -- - -- -- --- - - -- -- -- -- -- -- ---- -- -- -- - - - -- -
matali crasset est designer industriel de formation. Elle a fait ses premières armes dans les années 1990 auprès de Denis Santachiara en Italie et Philippe Starck en France. Au début des années 2000, elle a créé sa propre structure, matali crasset productions. C’est à Belleville, au cœur d’un quartier populaire parisien, dans une ancienne imprimerie réhabilitée en logements et petits jardins qu’elle a installé son studio, attenant à sa maison, au beau milieu des allées et venues des voisins et des jeux des enfants.
matali crasset envisage le design comme une recherche. Elle travaille à partir d’une posture décentrée qui lui permet à la fois d’intervenir sur la vie quotidienne et de projeter des scénarii pour le futur. Sa méthodologie est faite d’observations des pratiques ordinaires et de remises en cause des principes d’organisation habituels. A l’image de son objet emblématique la colonne d’hospitalité « Quand Jim monte à Paris », c’est à partir d’une observation fine des usages qu’elle invente de nouvelles ritualités. Portant un regard à la fois expert et toujours neuf sur le monde, elle questionne l’évidence des codes pour mieux s’en affranchir. Son travail consiste alors à chercher de nouvelles typologies et à formuler des logiques de vie inédites. Elle définit cette recherche comme un accompagnement, en douceur, vers le contemporain.
Ses territoires d’intervention sont multiples, toujours liés à des rencontres. Elle collabore avec des acteurs variés, aussi bien l’artisan qui souhaite faire évoluer sa pratique qu’un particulier en quête d’un nouveau scénario de vie domestique, aussi bien l’industriel prêt à expérimenter que l’hôtelier qui veut développer un nouveau concept (Hi Hotel à Nice ou Dar Hi à Nefta), aussi bien la petite commune rurale qui cherche à valoriser son dynamisme culturel et social que le musée qui souhaite se métamorphoser (SM’s à s’Hertogenbosch aux Pays-Bas). Elle rassemble des univers ordinairement bien distincts, de l’artisanat à l’art contemporain, de l’industrie textile au commerce équitable, réalisant des projets de scénographie, de mobilier, d’architecture, de graphisme, des collaborations avec des artistes (Peter Halley), avec de jeunes entreprises d’édition de mobilier, avec des municipalités et des collectivités…
Cette expérience acquise au fil des années l’engage désormais dans des projets de plus en plus participatifs, au niveau local comme au niveau global, en milieu rural comme en milieu urbain. A partir de rencontres, d’ateliers de création, de réflexions et d’envies communes, elle travaille avec des porteurs de projets différents mais qui tous ont la conviction que les dynamiques collectives engendrent des scenarii plausibles de lien social.
C’est finalement autour de la question du vivre ensemble que s’organisent les fictions, les récits et le sens du travail de matali.






Galerie MICA
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